Editorial

Dans cette partie vous retrouverez quelques nouvelles, resultats et photos de l'équipe de la seyne.

par POLO

 

l'US Seynoise face à Lomu à Mayol ?

Les rugbymen seynois, dont Traversa, Orsoni, De Rougemont, Galasso, Martin, Capdeillayre, Arniaud et Bazani, qui ont longtemps porté les couleurs du RCT, vont-ils de nouveau fouler la pelouse du stade Mayol ? La question est posée.

On sait que la nouvelle mode au sein du rugby français est la délocalisation. Lors du prochain exercice, la Ligue nationale de rugby a accepté une dizaine de demandes dont celles qui concernent le RCT face à l'USAP et à un autre adversaire à déterminer, au stade Vélodrome.

L'US Seynoise (fédérale 1) souhaiterait faire de même à Toulon à l'occasion de la venue de Marseille-Vitrolles, le samedi 7 ou le dimanche 8 novembre.

Une équipe de stars

Le club phocéen qui vient d'engager l'ex-star des All Black Jonah Lomu, ainsi que d'autres joueurs de tout premier plan tels qu'Isotolo Maka (ex-Toulouse), Gerard et Vulakoro (Racing), Grimaud, Labadze et Mariner (RCT), l'international tongien Sioso ou le Biarrot Dridi, défraie la rubrique transfert.

Une équipe composée de « Galactiques » que l'Union Sportive Seynoise va défier lors de la sixième journée de son championnat.

La présence de l'emblématique Jonah Lomu, qui a programmé son retour durant le mois d'octobre, va créer l'effervescence auprès de tous les amateurs varois de la balle ovale. L'enceinte du stade Marquet à la Seyne, qui a une capacité de 1 100 places assises, risque d'être dès lors trop petite pour répondre à la demande. Sans compter une importante armada de journalistes.

De préférence le samedi

S'impose alors une évidence : le stade Mayol. Avec des tarifs abordables (en général l'entrée est fixée à 10 euros), nul doute que Mayol serait copieusement garni. Une aubaine financière pour le club seynois ainsi que pour la promotion du rugby amateur, surtout si le match se joue le samedi (les clubs amateurs jouant le dimanche, ils pourraient ainsi venir assister à cette rencontre).

« L'idée est alléchante, avoue le président Olivier Philibert. Mais elle est conditionnée par deux facteurs déterminants. Le premier est que la mairie de Toulon accepte de nous accueillir à Mayol le 7 ou le 8 novembre en fonction du calendrier du RCT (Toulon jouera à Perpignan le jeudi 5 novembre, NDLR). Le second, qui est plus aléatoire, est la présence de Lomu. Mais je reste persuadé que ça vaut le coup. Cela rassemblerait non seulement des Seynois, mais aussi des Toulonnais ainsi que des supporters et des joueurs amateurs de toute l'agglomération ».

Les présidents seynois, qui entretiennent de bons rapports avec Hubert Falco - « il nous a aidés lorsqu'on a fait appel à lui en fin de saison dernière » - s'apprêtent à faire leur demande. Voilà une idée qui ne manque pas de saveur. On attend avec impatience le dénouement

 

 

L'HISTOTIQUE DU CLUB

L’histoire de l’US seynoise débute grâce à un jeune homme, Victor Marquet, né en région

parisienne, qui pratique le rugby au lycée Lakanal à Sceaux, puis au Stade français. Devenu chef de l'atelier électricité aux Forges et Chantiers de La Seyne, il va persuader plusieurs jeunes gens de son entourage, ouvriers et soldats de l’Infanterie coloniale basés en ville, de créer la première équipe de rugby du département, en 1902. Le premier match met aux prises l’USS et l'Olympique de Marseille, dont l’équipe de rugby était alors bien plus redoutable que celle de football.

près des débuts prometteurs, La Seyne est éclipsée par le puissant voisin toulonnais, notamment faute de moyens financiers et de stériles querelles intestines avec d'autres clubs. En 1906, une crise éclate, directement liée au climat politico-religieux de l’époque. Victor Marquet, homme pieux et pratiquant, quitte le club pour Toulon où, avec quelques joueurs l’ayant suivi, il renforce l'Etoile sportive toulonnaise, un club créé par ses amis des chantiers navals. (Le Stade Varois puis le Rugby club toulonnais naîtront ensuite.) L’US seynoise, elle, est dissoute et remplacée par l'Olympique Seynois, club laïc, qui ne survivra pas à la Première Guerre mondiale.

En octobre 1921, les sociétés sportives de la ville (football, natation, boxe, cyclisme, athlétisme, gymnastique, moto, préparation militaire) fusionnent sous le nom d’US seynoise. Seul le rugby conserve aujourd'hui l’appellation. L’équipe de rugby évolue en Honneur (3e division) puis accède à l’Excellence (2e div.) en 1935 et manque de peu l’accession à l’élite en 1939. La Seconde Guerre mondiale met un terme à cette progression.

Après la guerre, le club repart en Honneur et accède dès 1946 à l’Excellence B. La vie du club va alors devenir indissociable de celle des constructions navales du port. En 1948, un rapprochement avec le club des chantiers est effectué et l'USS devient USS-FCM, puis USS- CNIM (Constructions navales et industrielles de la Méditerranée, la principale entreprise de la région).

Jusqu’aux années 70, le club évolue en séries régionales ou en Excellence. L’ascension est alors fulgurante : un titre national en Division d'Honneur en 1976, un titre de Troisième Division en 1977 et, dans la foulée, une finale de Deuxième Division perdue de justesse, mais donnant droit à l'accession en Groupe B de Première Division (soit l’équivalent de la Deuxième division nationale). Elle y retournera en 1994-1995.

L’US seynoise évolue aujourd'hui en Fédérale 1, l’élite du rugby amateur et se positionne comme le second club du Var et du comité de Côte d’Azur.

Les couleurs bleu marine et rouge sont celles du Stade français, où le fondateur, Victor Marquet, avait joué. Le logo du club s’orne du dessin du pont transbordeur, vestige des anciens chantiers navals, qui servait à acheminer les marchandises fabriquées à La Seyne jusqu’aux gares et jusqu’à Toulon.